

Un artiste martial, quel que soit son âge, dès lors qu’il investit des efforts dans sa pratique, observera une évolution de sa technique, de sa finesse et rapidité d’exécution, dans sa compréhension de l’art qu’il pratique.
Cette progression sera matérialisée sous la forme du passage à sa taille d’une ceinture nouvelle, d’une couleur nouvelle.


Rappel des évolutions historiques du karaté.
Dans mes précédentes chroniques nous avons vu que le Thi d’Okinawa, « le sabre à main nu » permettait de combattre avec un très haut niveau d’efficacité avec Ikken hissatsu : « tuer en un seul coup »
Avec l’ère Meiji qui démarre en 1868, c’est la fin du long moyen-âge japonais et la fin « des samourai », et un certain nombre d’évolutions ont eu lieu.


C’est la rentrée, pour certaines et certains la reprise du kimono tout propre et pour d’autres non, retrouver les nanbudokas, on a tant de choses à se raconter ! Et puis l’accueil des nouveaux, oh qu’ils sont précieux ces nouveaux, comment leur faire une place qui soit naturelle et non pas leur imposer un parcours du combattant où ils l’impression de déranger.
Et alors le feuilleton continue : c’est quoi le Nanbudo ?


Quelques jours après mon dernier article sur le blog, je suis tombé par hasard dans le groupe Facebook « je suis un karateka » sur une vidéo avec une interview de 1994 de Jiro Otsuka Sensei et j’ai également lu avec intérêt une interview de Chinen Kenyu sensei dans la revue Yashima n°4 qui vient de sortir.
Jiro Otsuka est le fils d’Hironori Otsuka, le créateur du Wado Ryu, l’école de l’harmonie de la voie. Des 4 écoles majeures du Karaté (Shotokan, Goju ryu, Shito ryu, Wado ryu), le Wado ryu est la seule école japonaise.


Nous avons vu la mue du Thi d’okinawa, pratiqué clandestinement, où il s’agissait de sauver sa vie, donc d’être très efficace jusqu’à pouvoir tuer d’un seul coup.
Il s’en est suivi une transformation à des fins éducatives pour pouvoir être enseigné à l’école, en enlevant un certain nombre de techniques trop dangereuses.
Puis l’exportation au Japon du Karaté, avec la volonté d’être admis dans le budo, dont un des exemples de l’époque est le judo, va continuer à enlever ou modifier un certain nombre de techniques.


Il me semble qu’il y a des confusions sur les notions jutsu et do, souvent issues d’une vision simpliste de l’évolution historique des jutsu en do.
En effet, la filiation historique part des bugei, modes de combat pratiqués dans le haut moyen âge japonais pour passer au bu jutsu, techniques de combat dans l’ancien japon pour arriver au budo, voie du combat, et même voie du combat pour l’arrêt du combat, avec une forte étique et une recherche de réalisation de soi.


Au milieu de la ville rose, sur le tracé d’une paisible Garonne dont les ondulations renvoient du Soleil mille reflets ; un samedi 16 février à Toulouse, dans une petite rue pavée… Quelque part, entre les quais de la Dorade et la place de l’imposant Capitole, où les briques sont rouges et emplies des notes du conservatoire du musique tout proche…
Dans un humble et coquet petit édifice a fleuri le Honbu Dojo, Nanbudo Kaikan.
Caresse du vent et printanière douceur s’y prêtaient si bien … !


Au Nanbudo, nous avons une partie importante du Budoho que sont les randori no kata.
C’est une tradition dans le Karaté et le Judo
Si originellement en Okinawa-te on ne pratiquait que les kata, sont apparus au début du karaté au japon les kumite-kata pour travailler certains des bunkai des kata.
En fait, tout simplement, en karaté, alors que le kata se pratique seul, le kumité kata se pratique à deux.


La compétition en Nanbudo, comme dans tout autre sport, ou pratique martiale qui s’y prête, sous une forme ou une autre, est une étape enrichissante, un tremplin vers le travail personnel et la connaissance technique, et la maîtrise de Soi.
Un enfant est métamorphosé après une première expérience de ce qu’est la Compétition Nanbudo.
Qu’il ait gagné ou perdu, dès lors qu’on lui a expliqué qu’il y participait d’abord pour s’amuser, et s’il a fait ce dont il était capable, alors il n’y a rien à regretter et tout à gagner. Qu’importe le métal, ou le chocolat dont est faite la médaille.
L’Apprentissage est ailleurs.


Des questions m’ont été posées, souvent suite à des lectures, quelquefois dans des situations conflictuelles, ne faudrait-il pas avoir une sorte de charte de comportement.
Cela me fait penser que l’on a un passeport où beaucoup de choses sont écrites mais les lit-on, ailleurs qu’aux chapitres stages, compétition ou grades ?
Nous avons effectivement un chapitre consacré au Dojo Kun.