

J'avais abordé le Dojo Kun dans une de mes anciennes chroniques.
J'y écrivais alors : « Le Dojo qui, au départ, est matérialisé par un lieu d'entrainement, où il y a des tatamis et des professeurs, est plus que cela. C'est un lieu de vie, c'est un lieu où l'on cherche la voie, c'est un lieu où souffle le Shin, c'est un lieu où, cheminant sur cette voie, on se construit et on se réalise. Le dojo, petit à petit, d'un lieu clos, même sacré, devient le support de sa progression dans le monde. Le monde, la nature est un dojo »
J'y reviens par une autre porte d'entrée avec la notion de Rei.
Il a été souvent dit, avec des déclinaisons différentes selon les écoles : « Tout commence dans le Rei et s'achève dans le Rei ».


En espérant que l'on puisse enfin pratiquer notre art, c'est-à-dire nous construire, nous épanouir en partageant avec d'autres, voici un article sur les déplacements, pas sûr qu'un seul suffise.
On apprend, en effet, à se déplacer, pour effectuer des attaques comme Oi Tsuki ou des défenses, en Kihon et en Kata : ce ne sont pas des déplacements naturels comme lorsque l'on marche ! Se déplacer d'une position à une autre est un moment de vulnérabilité qui demande stabilité, maintien du corps droit, un centre de gravité à hauteur constante, toujours un appui permettant de réagir rapidement en cas de « surprise » pendant son déplacement.


J'ai abordé plusieurs fois le sujet concernant le Hikite.
Souvent, seul le mouvement du poing tiré à la hanche est appelé Hikite.
A la création du Nanbudo, Yoshinao Nanbu Doshu Soke a supprimé ce Hikite.
Il a déclaré dans une interview : « Le Nanbudo reflète parfaitement l'aspect de liberté et de souplesse du corps. J'ai supprimé le Hikite pour favoriser la recherche de mouvements enchainés, plus libres, qui mettent en jeu la respiration et toute la puissance du Karateka »


Au Nanbudo, nous avons les trois principes, les sept forces, les dix éléments de la nature et des animaux réels ou symboliques du Ki Nanbu Taiso. Nous avons également les cinq points cardinaux que nous retrouvons particulièrement dans les Shiho Tai no Kata, Ki Nanbu Taiso Sho, Shizen no Ki Undo…Nous avons les cinq saisons que nous retrouvons par exemple dans les Cinq Nanbu Kata. Nous avons les sept éléments qui figurent sur notre emblème en écusson porté avec notre Nanbudo Gi côté coeur, dans les Shizen no Ki, les Nanbu Tenchi Undo.
En savoir plus

J'ai déjà plusieurs fois abordé les notions de Sen/Go no Sen/Sen no Sen/SenSen no Sen.
Je vais prendre quelques exemples avec des combinaisons que nous trouvons dans les Randori no Kata pour faire ressortir leur richesse et la profondeur de l'enseignement de Yoshinao Nanbu Doshu Soke à travers ceux-ci.
Avec Sen 先 avant/antérieur et Go 後 après/postérieur nous avons quatre notions : Sen, Go no Sen, Sen no Sen, SenSen no Sen.
La littérature est importante sur ces sujets avec des nuances en fonction des arts martiaux.
Ces notions sont très subtiles, elles tournent autour de l'initiative, mais aussi de la perception de l'initiative, de perception de mort, etc… Bien sûr, à décortiquer, cela s'interpénètre avec les notions que l'on retrouve tout le temps : Maai (espace-temps entre deux combattants), Yomi (deviner, lire l'adversaire), Hyoshi (la cadence, le rythme) auxquelles je rajouterai Zanshin (état de vigilance active).


Les clubs de Bagneux et Paris m'ont fait le plaisir de me demander d'animer un cours en visio. Cet article pour le blog AFDP reprend l'essentiel d'une partie de ce cours.
Kamae 構え prendre une position, une attitude, c'est une garde de combat.
Kamae est plus qu'une attitude corporelle, plus qu'un placement des mains, plus qu'une position des pieds, c'est une posture mentale, prête au danger imminent, de contrôle de ses émotions, de son stress, de sa respiration, de vision périphérique. D'une position en apparence immobile où s'unifie corps et esprit, en Zanchin (vigilance totale), la préparation à une intervention soudaine, violente, non prévisible est en action.


Avant ce blog nous avons eu des revues françaises de Nanbudo, et dans la dernière, Tenshin, j’avais écrit un article sur Kokoro, que je reprends ici, légèrement modifié .
Cette fois-ci le Kanji 心 ne nous aidera pas puisqu’il figure bien l’organe qu’est le cœur.
Miyamoto Musashi parle beaucoup du KOKORO dans le Gorin no Sho notamment dans la partie de l'eau où il le cite 24 fois en 3 paragraphes.
Kenji Tokitsu, dans sa traduction s’affronte à sa traduction et il cite 5 grandes significations avec presqu’un vingtaine de déclinaisons.


Cette fois ci c’est bon ! Je ne parle plus que Nanbudo, encore que j’en parlai non ?
Je vais aborder Tsuki, le coup de poing (pas la lune !), une des premières techniques que l’on apprend.
Tsuki Waza
Pour beaucoup, fermer le poing pour frapper, ce n’est pas naturel (d’ailleurs je ne crois pas que cela existe dans le monde animal), on se sent un peu gauche, et cette impression de ne pas avoir de puissance lorsque l’on est un petit gabarit ! Par contre lorsque l’on a un grand gabarit on croit être puissant du fait de son poids ce qui est trompeur.


Pour cette quatrième année d’articles sur le blog, impossible, cette fois-ci de paraphraser mes précédents vœux !
Je ne vais pas m’appesantir sur cette année 2020, éprouvante pour toutes et tous et particulièrement pour les Nanbudokas avec le décès de notre cher Doshu Soke.
Je me suis demandé si ça valait le coup de continuer de transmettre des vœux de bonne année tant se répètent les mauvaises nouvelles : guerres, oppressions en tout genre, famines, maladies, destruction de notre vie sur terre, non-respect des êtres humains, disparition d’êtres chers etc…etc…


Il y a tant de sujets que je voudrai aborder dans ce blog mais je suis irrémédiablement ramené à la situation désastreuse dans laquelle nous sommes plongés.
La situation change de semaine en semaine, mais comme nous ne pouvons pas savoir ce qui va advenir, confinement/déconfinement/reconfinement, couvre feux, etc… je pense que cette chronique pourra couvrir tout le mois de décembre sans problème.