

Cette rentrée est particulière pour tout le monde, au travail, à l’étude, à la culture, au sport, dans tous les domaines et dans la vie quotidienne. Après le confinement généralisé, l’interdiction de pratiquer les arts martiaux et sports de combat, les mesures prises autour du COVID 19 et les déclarations qui les accompagnent tout cela crée beaucoup d’inquiétudes et d’incertitudes ne permettant pas de se projeter, comme habituellement, au moins pour une saison.
Mais pour nous, cette rentrée va être doublement particulière avec le décès de Nanbu Doshu Soke ! Rien ne sera plus comme avant, lorsqu’il était là, lorsque l’on savait qu’on allait le voir.


Mantra
Gravé dans ma mémoire, le 12 Mai 2020 à 14h05, à l’unisson des Nanbudokas, seuls ou en groupe, par vidéoconférence pour certains groupes, en méditation ou au boulot mais toutes et tous ensemble par la pensée pour Nanbu Doshu Soke: Na Mu Tai Tan Han Dan Sei No Sei, le Mantra du Nanbudo.
Combien de fois l’avons-nous fait avec Nanbu Doshu, notamment le jeudi soir au stage annuel de Playa de Aro où nous le répétions 108 fois, mais ce 12 mai, c’était autre chose, et après ce sera encore autre chose.
Si le Mantra en soi n’a rien à voir avec les religions, beaucoup de religions ont des Mantra, d’où une confusion possible.


Je voulais écrire sur les mantra et le Kotodama, suite au 12 mai, mais cela est plus ardu que je ne le pensais.
Continuons d’accompagner par la pensée notre cher Doshu Soke, puisse-t-il partir tranquille.
J’avais prévu un article avant le confinement concernant le Hikite, sujet que j’avais abordé dans une précédente chronique.
En savoir plus

Le 12 mai, il y avait un Kern à 14h05 où beaucoup de nos routes se sont entrecroisées afin de penser à lui, lui permettre de partir en paix, serein, tranquille.
Des initiatives diverses ont fleuri dans le monde, un monde souvent « confiné », avec beaucoup d’imaginations.


Qu’écrire ? Chacune et chacun vit et exprime son chagrin différemment ! Mais avec les réseaux virtuels les nouvelles vont vite, il faut dire quelque chose vite, les responsables doivent s’exprimer vite au risque de paraitre insensibles !
Mais peut-on prendre le temps de pleurer si on le désire ?


Difficile de trouver un article pour ce blog dans la période actuelle.
Malgré mes conditions idylliques de confinement dans mon Couserans, avec de l’espace, de la vue sur montagne et rivière, mon esprit est préoccupé par la situation : ceux qui n’ont pas cette chance, ceux qui sont nombreux dans de petits appartements, dans des logements insalubres, sans logement ; les parents d’enfants handicapés, les femmes victimes des violences conjugales etc…etc…


Dans les précédents épisodes je me suis plutôt axé sur ce qui ne caractérisait pas une école par rapport à une autre, et pour cela, nous avons vu que les techniques ne permettaient pas de faire des différences.
Mais nous nous sommes intéressés à des techniques prises isolément : esquive, Atémi, Kansetsu, Nage, Kokyu, Ki Do Ho….
Il faut donc avoir une vue d’ensemble pour caractériser une école ! Comme souvent ce n’est pas le détail qui est important mais la vision globale !


J’ai déjà abordé dans une ancienne chronique les notions de Jutsu et de Budo, tout en spécifiant bien que ce n’est pas en mettant Jutsu ou Do derrière ju, aiki, karaté etc. que tout est dit.
Pour schématiser, le Bu Jutsu comprend des techniques de combat et le Budo est la voie du combat, et même la voie du combat pour l’arrêt du combat, avec une forte éthique et une recherche de réalisation de soi.


Et voilà, je vais, pour cette troisième année d’articles sur le blog, encore pouvoir paraphraser le début de mon premier billet.
Quelle année 2019 ! le bonheur d’être avec Doshu Soke Nanbu Yoshinao, une superbe inauguration du Honbu Dojo à Toulouse, de magnifiques stages internationaux dont une première aux Etats Unis d’Amérique et d’autres aux Maroc, au Cameroun, au Sénégal, en Espagne, en Norvège, en Italie, en Croatie, encore un livre de Doshu Soke, la Fédération mondiale de Nanbudo avec sa commission technique Internationale ne ménage pas ses efforts.


Précautions d’usage : au fur et à mesure que j’ai avancé dans cet article, je me suis demandé si je ne risquai pas de brider des recherches, réflexions, essais. Par conséquent mon article s’est étoffé de beaucoup de points de vigilance, j’espère qu’il ne sera pas trop indigeste ou confus.
Ce qui suit n’est donc pas une recette, un prêt à porter, des directives, mais un essai d’ouverture vers…des possibilités d’enrichir et de diversifier, des outils.
Départ :
Ikken Hissatsu : « tuer en un seul coup », peut nous permettre d’avoir une ligne directrice dans notre recherche, mais sans en faire un absolu.